25 janvier 2012

« Rien ne va plus, les jeux sont faits ! »

Cette impression qui s’installe sournoisement dans l’air du temps est redoutable. Le rien ne va plus, stimulé par le mouvement d’indignation collective n’est guère nuancé et sans doute un peu exagéré…Les jeux sont faits laisse entendre notre peu d’influence sur la période qui vient ! Cela laisse planer, par exemple,  un résultat  aléatoire du résultat des élections  présidentielles si on reste dans la métaphore du jeu. Cette perspective est insupportable ! Nous avons une vraie influence sur notre avenir, à condition de bien considérer les vrais challenges. On confond trop facilement stratégie et moyens…

Hier les dircom fascinés par leur nouveau pouvoir pensaient qu’il fallait être plus célèbre que leur marque ou leur boss pour  avancer… cela laisse penser à une insuffisante considération de ce qui est en jeu en cette période complexe : la marque France. Le plan pour sortir de la crise, les projets sont à reconsidérer pour ensuite identifier la personne, le capitaine à même de conduire le combat, et non l’inverse !

Pour les marques et les entreprises, c’est le moment de remettre « à plat » ou plutôt en perspective. Se donner un peu d’air, une vision, pour s’engager, ne pas subir davantage ce que nous ne cessons de dénoncer !

Bruno Paillet

21 décembre 2011

Réveillons notre capacité à nous étonner!

Même si l’heure est à l’indignation, car nous ne manquons pas de sujets pour nous indigner…Il est peut être opportun, dans le même temps, de nous étonner de tant d’événements qui sont incroyablement vrais et bien réconfortants !

Derrière Fukushima, le comportement exemplaire des japonais qui dans un mouvement de solidarité nationale se sont engagés à déblayer les dommages, sans mot dire. La révolte arabe qui montre l’efficacité de la détermination d’une poignée d’hommes… Anecdotique, symbolique et émouvant, l’hommage planétaire à Steve Jobs …

Et puis encore une fois, chacun constatera que Noël est déjà là et que l’on n’a rien vu venir, étonnant ! Toujours surprenant le regard des petits qui au pied de la crèche ou du sapin, voire les deux brillent d’un regard qui nous émeut…Très joyeuses fêtes…


Bruno Paillet

28 septembre 2011

Vous vous indignerez bien encore un peu ?

S’indigner est nécessaire (cela fait du bien), c’est un geste qui montre que l’on est vivant, que l’on réagit ! Mais ce mouvement qui incite des foules à se rassembler s’il témoigne bien du malaise général et du besoin de crier son inquiétude, a naturellement ses limites !

Il faut aussi agir…Inventer…pour changer…Car, c’est bien maintenant qu’il faut construire.

Chacun convient que nous sommes arrivés au bout d’une histoire. Notre capacité à ne pas accepter  le changement, à refuser les réformes est étonnante…On peut fustiger les élites, les décideurs qui depuis 2008 n’ont finalement pas touché aux vraies causes de nos problèmes structurels. Mais nous sommes un peu complices de cette situation et évitons de regarder ce que vous avons réellement changés pour nous-mêmes, dans nos comportements personnels. Ainsi est la nature humaine…Il faut de grandes raisons pour changer. Soit parce que le projet que l’on nous présente est « aspirationnel » (nouveau mot magique), soit le changement  s’impose avec brutalité pour raisons de nouveaux équilibres à inventer. Donc cela va probablement secouer. Ce sera forcément mieux pensent les optimistes…Ou ce sera pire  disent les autres…

La vraie bonne nouvelle, c’est que le mode d’emploi du nouveau monde est disponible dans toutes les bonnes librairies. Le nombre de bouquins qui nous parlent du monde à moyenterme est hallucinant, et reconnaissons-le les idées souvent séduisantes. Mais le problème, c’est plutôt le court terme ! Et pour cela il faut se déconnecter de nos mauvaises habitudes. Pour agir. Pour inventer. De toutes façons, le monde de demain ne se fera pas sans nous !

Alors, on y va !

Bruno Paillet

24 mai 2011

Lettre en retard pour cause d’événements imprévus…

Les événements qui nous ont été communiqués ces dernières semaines risquent de nous rendre un peu différent de ce que nous étions avant. Alors qu’un hebdo TV titrait « Séries TV : trop de violence »… L’actualité plus forte que la fiction est venue nous bousculer avec une violence stimulée par son imprévisibilité. Qu’il s’agisse de Fukushima, de la révolution Tunisienne, Egyptienne et Syrienne ou de Ben Laden puis maintenant de DSK. Tout était imprévu et d’une rare violence. Cela s’ajoute aux SDF que l’on croise sans réellement les regarder et au stress de la vie quotidienne aux décisions des entreprises qui font peu de cas des personnes…
Si nous ne vivons pas la fin du monde, c’est probablement bien la fin d’un monde comme le souligne Michel Maffesoli dans « La crise est dans nos têtes ! ». Il devient urgent de comprendre, décoder, entreprendre. Car nous disposons d’un  atout parfois surprenant, notre capacité de renaître si on décide de mobiliser ce qui sommeille en nous. Réveillons nous, le pire n’est jamais certain. De nombreux signes sont disponibles pour nous aider à faire de nouveaux choix, à prendre un peu de distance pour conserver notre intégrité… Oui, le printemps est déjà là… Profitons-en avant que l’été ne nous le fasse oublier… Encore Maffesoli « la genèse et le déclin sont intimement liés ».

Bruno Paillet

17 mars 2011

Sans titre !

Un édito orphelin, sans titre, pour une fin d'hiver où s'enchaînent des évènements qui bouleversent, des images qui s'incrustent. De l'espoir avec une jeunesse qui se bat pour un futur décent... et des femmes qui balaient pour une révolution propre. De la crainte avec les éructations d'un dictateur fou... et des barcasses qui s'échouent sur les côtes siciliennes.
Et puis le Japon pour lequel les mots ne viennent pas.
Juste admirer le courage dont toutes ces personnes témoignent en gérant le quotidien, en avançant un pas après l'autre, envers et contre tout.
Nous aussi, avançons.

Bruno Paillet

21 janvier 2011

Mais qu'est-ce qu'on vœux !!!!

On ne va pas s'appesantir sur cette fameuse exception française qui nous rend parfaitement exotiques pour le reste du monde… Mais quand même !  Il faut reconnaitre que nous ne sommes pas simples à suivre. Voilà un peuple supposé cartésien, dont le moral est au plus bas, dont à peine la moitié de la jeunesse envisage son avenir comme prometteur, dont la majorité des adultes estime que demain sera pire qu'aujourd'hui… et qui fait des enfants comme jamais ! Au point d'être le procréateur le plus enthousiaste d'Europe, à peine devancé par l'Irlande, qui sur ce registre a toujours couru en tête.
Mais de quoi est faite cette dynamique ? Peur de l'étiolement de nos retraites ? Angoisse de la mondialisation ? Repli frileux sur le cercle familial ? Alternative aux anxiolytiques ?... Ou bien illustration parfaite de cette exception qui nous permet d'être dans le même temps pessimistes et bien vivants, catastrophistes et joviaux !
Alors, au moment des vœux, retenons l'énergie de toute cette jeunesse à venir pour se dire que plus nous serons de fous, plus nous rirons. Bonnes années !

Bruno Paillet

16:00 Publié dans Editos | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : bruno paillet

Comme d'autres nous savons nous attribuer des prix…

Palmarès 2010. Comme d’autres palmarès et par souci de discrétion, nous ne mentionnerons pas les membres du jury. Et cette année nous avons décidé de rendre publics les prix qui nous ont été décernés. D’accord, cela nous a coûté pas mal d’argent. Mais avoir un prix n’a pas de prix. Toute ressemblance avec  d’autres prix n’est pas fortuite. Autrement dit : "Qui se sent morveux qu’il se mouche !"
La remise des prix s’est effectuée autour de Bruno Paillet, de sa famille, de ses amis et admirateurs (là encore, c’est un vrai budget, on n’a rien sans rien !)

Le prix de la courtoisie et de la modestie : conseils&annonceursassociés, le plus aimable des cabinets conseil.

Le prix de l’anticipation : conseils&annonceursassociés, le cabinet conseil de l’année 2011 (on va en faire encore plus).

Le grand prix pour conseils&annonceursassociés : le cabinet conseil  le plus innovant, créatif, indépendant, régional, international, banlieusard, jeune, interactif, mobile, corporate et qui propose le meilleur café...

20 décembre 2010

Cadeau : Un remonte-chaussettes-électrique ? Mais quelle bonne idée !

Semaine entre parenthèses qui n'est plus dans l'exigence, la négociation ni même la discussion. Moment de partage où s'amuser de rien, se réjouir de tout. Plaisir de faire plaisir en offrant... et en recevant avec enthousiasme les livres déjà lus, l’écharpe improbable, les objets inutiles. Mais quelle bonne idée...  cette bienveillance qui n'économise ni remerciements, ni compliments.

Alors terminons donc l'année sur ce mot "bienveillance"... Ce qui suppose que l'on reste en veille !

Veillez toutes et tous à passer de très bonnes fêtes en compagnie des vôtres. 

Bruno Paillet

23 novembre 2010

Vous décodez complètement !

Il semblerait qu'il suffise de l'annoncer avec force dramatisation pour que le changement devînt une fin en soi ! En politique comme dans la sphère économique, l'effet d'annonce  "préparez vous à voir ce que vous allez voir" est devenu maintenant l'alpha et l'omega de la communication. Avec à la clef la déconvenue inévitable  du "tout ça pour ça !". Et donc une conséquence mécanique, attaquer la communication qui est devenue le mouton noir.
Ben oui... au lieu de mettre le changement en route nous sommes bombardés  des signes qui le traduisent et dont la gravité nous tient en haleine : "une nouvelle coupe de cheveux, une cravate pimpante, une poignée de mains appuyée, un regard sévère..." ce serait si bien de dire simplement ce qui doit, ce qui va changer... sans que nous ayons besoin de devoir toujours décoder pour y voir plus clair !
On se plait à rêver que les vrais changements sont ceux qui se mettent en œuvre sans tambours ni trompettes. Mais nous voilà bousculés dans une période où finalement il devient indispensable de bien décoder car les signes ont pris le pouvoir et communiquent plus que les actions !

Bruno Paillet