21 janvier 2010

Haïti !

Je sais, depuis dix jours, nous sommes envahis d'images et frôlons même la saturation. Mais au moment d'en repasser par la case des vœux incontournables : surmonter la crise, trouver le sens, remettre l'homme au centre, choisir le bon conseil, construire, inventer… Comment ne pas penser à la situation de ces milliers d'hommes anéantis, dont le sort ne tient actuellement que par la capacité de ces vœux à se réaliser ? Notre monde voit l'illustration de son paradoxe dans ce bout d'île, historiquement et culturellement si attaché à la France. Indifférence pour un pays qui depuis si longtemps s'enfonce et puis soudain un immense élan de générosité, de solidarité. Hélas, pour cela, il aura fallu un drame.

Alors, donnons-nous de l'espoir en ne retenant, à cet instant des vœux, que notre aptitude au meilleur…
Naturellement, c'est ce que je vous souhaite pour cette nouvelle année.

Bruno Paillet

12:53 Publié dans Editos | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bruno paillet, haïti

Quelle direction donner au sens ou réciproquement ?

La recherche du sens.
La vraie réflexion stratégique qui illumine le reste. Beaucoup en parlent peu ont le temps et les talents pour réellement réfléchir.
En cours d’installation : les cabinets de tendances émergent (www.nekid.fr,www.signaux-faibles.fr,www.influencia.net,www.dicodufutur.com ...) 
Ont déménagé : Les études lourdes, les études sectorielles… On n’a même plus le temps de les lire.

 

Les fameuses bases de connaissances.
En hausse : les moteurs de recherche alternatifs, avec un grand soutien au français EXALEAD. Agréable, intuitif et plus pertinent : aperçu miniature pour chaque site référencé, liens à côté de la page de résultats, plusieurs options pour affiner sa recherche, exclure ou inclure des termes… Et aussi la promesse de l’anonymat : aucune information personnelle et identifiable n’est collectée lors des recherches. A consulter !
En baisse : Google et son algorithme de recherche.

 

Quels outils pour quoi faire ?

Mesurer pour progresser c’est toujours indispensable.
In : les outils faits maison ; pour coller aux vrais besoins mieux vaut des outils simples que l’on utilise régulièrement.
Out : les études trop compliquées, les usines à gaz… Cet outil est totalement exhaustif et complet and so what ?

 

Les technologies.
Mettre en évidence les conséquences pratiques liées au numérique devient le vrai challenge… Afin d’éviter le tout ça pour ça ?
Les précurseurs : Les prestataires qui prennent des risques en proposant des opérations innovantes. En utilisant les réseaux, les mobiles et la fusion des moyens…
Les archéos : les agences qui racontent leurs performances passées et se rassurent en nous racontant le bon vieux temps. L’œil dans le rétroviseur.

Si cela change… les métiers doivent s’adapter !

Les agences redeviennent des conseils et ne sont plus seulement des réalisateurs d’opérations. Le corporate avait montré la voie. Maintenant, le conseil est clairement au cœur de la prestation de la plupart des agences.
Ce qui marche bien : les petites structures et les consultants indépendants retrouvent de l’attrait, on leur fait confiance. Ils ont fait leur classe dans les « grandes agences » ou « les grandes entreprises » et se sont lassés de passer leur temps à faire du reporting…
Has been : les grandes structures qui peinent à  réinventer leur business model ; à choisir quelle valeur ajoutée elles peuvent apporter !

 

La fonction dircom évolue.
Nouveau : les titres changent et valorisent les appellations telles que directeur de la marque, directeur  de la stratégie, voire directeur du changement.
Vieille école : la fonction dircom.

Il faut sauver la planète ! « No business on a dead planet ! »

Le changement a changé !
Changer n’est pas seulement améliorer ses points faibles à partir d’un système de référence… Lorsqu’il n’y a plus de références, il faut inventer ! Place à l’innovation. Le monde qui vient est nouveau. C’est donc le moment de quitter l’ancien système…
En vogue : se changer soi même (voir le bouquin de Jacques Attali, "survivre aux crises") et le nombre spectaculaire de livres et séminaires sur le développement personnel qui témoignent de ce nouvel engouement.
A la traine : changer les autres, les organisations…

 

Le sustainable c’est nettement mieux que le DD.
L’idée qui permet d’enrichir le développement durable d’autres dimensions telles que la vision culturelle, l’engagement citoyen est essentielle. Car, le DD est trop souvent lié au seul environnement… On a oublié le sociétal, le culturel qui y étaient associés.
In : mes gestes quotidiens peuvent sauver la planète.
Out : le catastrophisme (l’échec du "syndrome du Titanic" de Nicolas Hulot le souligne…). On veut continuer à espérer !

Le comportement ou l’art et la manière !

"Prenez mes usines […] mais laissez-moi mes hommes et je rebâtirai mon empire." Henry Ford

La dimension personnelle du collaborateur redevient prioritaire.
Cette évidence revient en force ! La communication interne est devenue communication RH, ou direction du dialogue et demain sans doute direction de la communication managériale.
Tendance : écouter, considérer vraiment la voix et l’opinion de chacun.
Old school : les grandes messes où les boss disent ce qu’il faut penser.

 

Moins d’arrogance, plus de convivialité.
Efficaces : les réseaux de partage, participent ceux qui se sentent concernés et l’argent n’est pas un discriminant : La Tortue Bleue (sans cotisation annuelle exorbitante)
En perte de vitesse : les clubs où il faut afficher son CA, ses diplômes, son pedigree...

Nos petites phrases

  • Ne demande pas ton chemin à quelqu’un qui le connaît, car tu risquerais de ne pas te perdre. 
    Rabbi Nachman de Breslau

 

  • En vérité, le chemin importe peu, la volonté d'arriver suffit à tout.
    Albert Camus

 

  • Contre l'imprévisibilité, contre la chaotique incertitude de l'avenir, le remède se trouve dans la faculté de faire et de tenir des promesses.
    Hannah ArendtCondition de l'homme moderne (1961)

17 décembre 2009

Où sont les signes ?

Un envoi de troupes et un prix Nobel, un troupeau d'avions et un réchauffement climatique, une sélection et une main, une rock star et un fauteuil roulant, un président, son petit fils et un bichon maltais, un italien et un autre italien très énervés... La liste est longue des signaux que l'on reçoit sans savoir s'il faut en rire, en pleurer, y déceler le frémissement d'un futur qui s'amorce ou s'en ficher.

Où est la piste ?
A chacun sans doute de la définir, mais si elle pouvait mener à un monde moins chaotique, où les balises soient mieux éclairées, la route plus lisible, ce serait bien !

Merci aux 9.775 d'entre vous qui ont ouvert ma précédente lettre... Encore un effort, vous serez 10.000 et pour moi ce sera un signe !
Très bonnes fêtes.

 

Bruno Paillet

15:15 Publié dans Editos | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : bruno paillet

Chercher des signes pour mieux comprendre les évolutions de l’époque n’est pas nouveau !

Par Emmanuel Collin, Directeur Général de Saatchi & Saatchi France. www.saatchi.fr

 

Se fonder sur des signes pour identifier et comprendre les évolutions de notre période, une démarche qui a toujours été  d’actualité…
On a épié les signes d’apaisement, de reprise des tensions, et de réconciliation pendant la Guerre Froide. Aujourd’hui l’on guette les signes de la récession, les signes de la stabilisation, les signes de la reprise économique. On s’intéresse aux signes de négociation  en Iran, on se réjouit des signaux de  bonnes résolutions des Etats-Unis et de la Chine pour Copenhague, on s’inquiète des signes de reprise de tension en Israël, tout en se demandant systématiquement si tous ces signes et signaux reflètent une vraie évolution ou une tendance passagère.

…et une démarche qui peut toujours être débattue.
En effet, il n’est pas toujours facile de distinguer le signe révélateur du signe trompeur.

  • cf. le débat autour de la juste interprétation des signes de la reprise : sont ils forts ou faibles, reflètent-ils une vraie évolution ou un sursaut temporaire, permettent-ils d’identifier une vraie tendance ou une optimisme passager ?
  • cf. l’Américaine Faith Popcorn, « la Nostradamus du marketing », qui pousse l’analyse de signes précurseurs jusqu’à la prévision des tendances futures. Certaines ont été confirmées (le cocooning), d’autres moins (la féminosophie, ou la féminisation de tous produits, des services financiers jusqu’au voitures). 

Mais en conjuguant les signaux, en les lisant à l’aune de la  réalité, on peut nommer, définir,  identifier et tenter de  comprendre les évolutions les plus marquantes de notre époque.

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