17 mars 2011

Sans titre !

Un édito orphelin, sans titre, pour une fin d'hiver où s'enchaînent des évènements qui bouleversent, des images qui s'incrustent. De l'espoir avec une jeunesse qui se bat pour un futur décent... et des femmes qui balaient pour une révolution propre. De la crainte avec les éructations d'un dictateur fou... et des barcasses qui s'échouent sur les côtes siciliennes.
Et puis le Japon pour lequel les mots ne viennent pas.
Juste admirer le courage dont toutes ces personnes témoignent en gérant le quotidien, en avançant un pas après l'autre, envers et contre tout.
Nous aussi, avançons.

Bruno Paillet

L’indignation comme stimulant ?

Le livre de Stéphane Essel a mis en évidence un mot, l’indignation. Pour 3 euros plus d’un million de français se sont montrés solidaires. L’auteur nous dit : « je me suis amusé à mettre en parallèle "exaspération" et "confiance". Il faut être exaspéré, donc s’indigner, mais il ne faut pas que cela empêche l’espérance. (...) les problèmes nouveaux et graves d’aujourd’hui, plus difficiles à détecter qu’au temps de la guerre, exigent le recours à des valeurs aussi fondamentales  qu’à l’époque. (...) Nos sociétés sont en demande de valeurs et de libertés fondamentales, et d’un Etat de droit. C’est sans doute pour cela que ce petit livre est tant traduit, même si cela a quelque chose d’excessif. (in Le Monde 15 janvier 2011).

La confiance retrouvée ! La recommandation de François Dupuy dans Lost in management.

Dans « Lost in management » paru au Seuil, François Dupuy souligne que l’entreprise perd le contrôle d’elle-même, « elle ne sait pas ce qu’elle fait ». Son ambition  voire son arrogance à vouloir contrôler des organisations largement décentralisées et nécessairement agiles l’amène à perdre le sens du réel.  Des initiatives managériales paresseuses fondées sur des techniques bureaucratiques et des délires procéduriers,  voire la manipulation tentent de maintenir un semblant d’autorité efficace.
L’auteur qui n’est pas complaisant avec les élites nous invite à réfléchir  sur  les valeurs,  le leadership, le management par processus ou le mode projet quand ils sont présentés comme solutions. Il en présente les dérives et le caractère souvent inopérant.
Il nous propose d’intégrer la coopération et la confiance au cœur du travail  en acceptant de tordre les canons de la pensée gestionnaire et purement technique.
Puis, il pose la question centrale du travail. Le travail  ne peut être réduit ni à une contrepartie ni à une exigence purement rationnelle. L’homme, les équipes, les communautés en s’engageant font plus que de répondre à des sollicitations ou des intérêts, ils expriment et construisent du sens et de la vie sociale…
>> Lire l’interview de François Dupuy dans Les Echos par Daniel Fortin.

Xavier Fontanet nous invite à un autre regard : Si on faisait confiance aux entrepreneurs ? L’entreprise française et la mondialisation.

Publié en pleine crise financière, fin 2010 chez Les Belles Lettres, le livre de Xavier Fontanet, patron d’Essilor, rompt avec le pessimisme ambiant et se propose de redonner aux Français le goût de l’entreprenariat. La méfiance des français ne se borne malheureusement pas à l’entreprise, elle s’étend à l’économie de marché tout entière ! L’économie de marché, le profit, la concurrence sont toujours mal vus par la majorité de nos concitoyens qui ont tendance à tout attendre de l’État. De ce fait, il est toujours aussi difficile aux entrepreneurs d’expliquer en quoi la bonne marche des entreprises est un bienfait pour chacun de nous. Xavier Fontanet s’est donné comme mission d’expliquer la réalité de cette économie de marché...

L’engagement réconfortant !

Il est probable que les récents événements vont conforter le choix des jeunes générations pour l’environnement et le développement durable. A noter que la lutte contre les discriminations figure à égalité puis viennent les arts, le sport et la culture... Tout cela est plutôt réjouissant !
Voici les chiffres par IPSOS :

ipsos,jeunesse

15:55 Publié dans Côté étude | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ipsos, jeunesse

La to do list des RH

Selon une étude du BCG réalisée en 2010 dans 109 pays auprès de 5561 dirigeants, les 10 enjeux majeurs pour les DRH :

  1. Améliorer le développement du leadership
  2. Manager les talents
  3. Renforcer l’engagement des salariés
  4. Mesurer la performance des salariés
  5. Améliorer le management de la performance et la rétribuer
  6. Gérer les coûts du travail
  7. Réussir des recrutements adaptés aux besoins
  8. Faire des RH un partenaire stratégique
  9. Planification stratégique des effectifs et des compétences
  10. Organiser les process RH

En baisse :

  • Favoriser l’équilibre vie professionnelle-vie privée
  • Favoriser le changement et la transformation culturelle
  • Gérer les évolutions démographiques

15:51 Publié dans Côté étude | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rh, bcg

L’innovation indispensable

IDEO est considéré par « Fast Company » comme la 3ème entreprise des meilleurs innovateurs de 2010 pour avoir décidé de partager son process d’innovation.
Pour la France IDEO a réservé une intervention à son image, sympathique et efficace dans le cadre d’une soirée organisée par La Tortue Bleue (Club, Think-Tank...). Vous trouverez images et textes dans le blog : www.blog-latb.fr
Pour mémoire les règles de base d’une bonne réunion de brainstorming :

  • Déférez tout jugement
  • Encouragez les idées insensées
  • Rebondissez sur les idées des autres
  • Restez centré sur le sujet
  • Une seule conversation à la fois
  • Communiquez visuellement

Réconcilier l’entreprise et la société.

Dans un édito consacré à Michael Porter, Philippe Escande met en évidence un concept pas si nouveau mais opportun, la valeur partagée (« shared value »). L’idée centrale de Porter est qu’en plaçant au cœur de son action les préoccupations sociales et environnementales, l’entreprise en retirera des bénéfices sonnants et trébuchants. Autrement dit, ce qui est bon pour la société est bon pour l’entreprise. Il ne s’agit plus ici de soutenir des actions humanitaires ou sociales pour améliorer son image et se donner bonne conscience, mais d’en faire l’axe principal de son développement, moteur d’innovations nouvelles et d’amélioration de la productivité.
>> Lire l’édito de Philippe Escande

C’était déjà vrai hier...

  • Notre monde a atteint un stade critique. Les enfants n’écoutent plus leurs parents. La fin du monde ne peut pas être loin. Prêtre égyptien (environ 200avant J.C.).
  • Je n’ai plus aucun espoir pour l’avenir de notre pays, si la jeunesse d’aujourd’hui prend le commandement demain, parce que cette jeunesse est insupportable, sans retenue, simplement terrible. Hésiode (720 avant JC).
  • Cette jeunesse est pourrie depuis le fond du cœur. Les jeunes gens sont malfaisants et paresseux. Ils ne seront jamais comme la jeunesse d’autrefois. Ceux d’aujourd’hui seront incapables de maintenir notre culture. (Texte découvert sur une poterie d’argile dans les ruines de Babylone, soit il y a  plus de 3000 ans).
  • Notre jeunesse est mal élevée. Elle se moque de l’autorité et n’a aucune espèce de respect pour les anciens. Nos enfants  d’aujourd’hui ne se lèvent pas quand un vieillard arrive dans une pièce. Ils répondent à leurs parents et bavardent au lieu de travailler. Ils sont tout simplement mauvais. Nos jeunes aiment le luxe, ont de mauvaises manières, se moquent de l’autorité et n’ont aucun respect pour l’âge. A notre époque,  les enfants sont des tyrans. Socrate (470-399 av J.C.).

(Etude SpringBird, la régie de Skyrock)