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17 mars 2011
L’indignation comme stimulant ?
Le livre de Stéphane Essel a mis en évidence un mot, l’indignation. Pour 3 euros plus d’un million de français se sont montrés solidaires. L’auteur nous dit : « je me suis amusé à mettre en parallèle "exaspération" et "confiance". Il faut être exaspéré, donc s’indigner, mais il ne faut pas que cela empêche l’espérance. (...) les problèmes nouveaux et graves d’aujourd’hui, plus difficiles à détecter qu’au temps de la guerre, exigent le recours à des valeurs aussi fondamentales qu’à l’époque. (...) Nos sociétés sont en demande de valeurs et de libertés fondamentales, et d’un Etat de droit. C’est sans doute pour cela que ce petit livre est tant traduit, même si cela a quelque chose d’excessif. (in Le Monde 15 janvier 2011).
16:26 Publié dans À lire ! | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : stéphane essel, indignez-vous, le monde
Commentaires
Cher Bruno,
Merci pour ta lettre et je te réponds non pour prouver que tu as des lecteurs, tu t'en doutes, mais parce que je veux m'opposer à ton analyse concernant le si fantastique tour de magie de monsieur Hessel.
Je crois vraiment que notre monde n'a pas besoin de gens qui s'indignent, qui expliquent ce qu'il faut ressentir. Il a besoin de gens qui se salissent, qui font la sale besogne, qui travaillent la nuit...
...Or le combat obsessionnel de monsieur Hessel c'est le sionisme et donc la question palestinienne. Tu te doutes que ce sujet me tient à coeur et surtout que j'ai une véritable antipathie intellectuelle pour l'opération séduction de Hessel. Pour deux raisons essentielles :
1. Ce qu'il prône c'est une attention toute particulière sur soi, sur son image et sur sa conduite, sur ses sentiments... Mais celui qui souffre n'est pas dans le Quartier Latin à penser...Il subit l'oppression dans les territoires comme dans les villes bombardées du sud d'Israël. Il ne supporte sans doute plus les situations de tensions permanentes ou l'obligation à 18 ans de faire trois ans d'armée... Tu crois vraiment que les problèmes métaphysico-éthiques d'Hessel le concernent et surtout vont résoudre ses problèmes?
2. Malgré cette nouvelle forme d'idolatrîe dont la France a coutume pour cracher dessus quelques années ou décennies plus tard, il faut affirmer haut et fort que le fameux problème israélo-palestinien n'est absolument pas éthique parce qu'on est parti pour faire le compte des morts, des attentats suicides, des attaques et des contre attaques, au profit de la seule sérénité morale de quelques uns. Non le vrai problème est politique. Il est donc sale, mesquin, quotidien, usant. il est fait d'allers et retours, de concessions, de contradictions. Les Palestiniens ne disparaitront pas en tant que peuple. Israël est là pour rester sauf déclencher une seconde Shoah et tuer 7 millions d'habitants. La moral est un forme fainéante de pensée, une émotion facile pour "mateurs" qui veulent se sentir concernés.
Sur place, ce "sursaut éthique" a au moins permis d'atteindre un double résultat : rassurer les plus extrémistes des palestiniens qu'il fallait continuer les attentats et les bombardements des populations civiles puisque l'occident semblait s'en foutre ; conforter les israéliens extrémistes dans une vision suicidaire du monde ("puisque personne nous aime, on vous emmerde). Tout cela c'est comme le pyromane qui éteint l'incendie avec de l'essence.
Bon, un commentaire un peu long mais en amitié on ne mesure pas.
Écrit par : marc | 18 mars 2011
Répondre à ce commentaireJe mets en regards les deux articles que vous venez de publier
1/ Et puis le Japon ../...toutes ces personnes témoignent en gérant le quotidien, en avançant un pas après l'autre, envers et contre tout.
2/ Il faut être exaspéré, donc s'indigner, mais il ne faut pas que cela empêche l'espérance
Il vaut mieux FAIRE que s' indigner, être actif que contemplatif, etc..
On juge les hommes aux actes pas aux paroles
En fait je dois être d'accord avec une petite partie du commentaire précédent : ....Je crois vraiment que notre monde n'a pas besoin de gens qui s'indignent, qui expliquent ce qu'il faut ressentir. Il a besoin de gens qui se salissent, qui font la sale besogne, qui travaillent la nuit...
des japonais, quoi -:)
Écrit par : JL de LA SALLE | 18 mars 2011
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