25 janvier 2012

Humanité et diversité, la nouvelle Fondation d'Hubert Reeves

Coup de chapeau à Hubert Reeves qui, infatigable, poursuit son décodage des enjeux de la planète. Sans catastrophisme mais avec respect de ses interlocuteurs, il nous invite à changer pour de vrai…Remettre en perspective notre quotidien en le plaçant dans l’histoire, dans l’univers…

« L'art offre une vision de la réalité. La science en offre une explication provisoire. Alors que la science requiert un raisonnement, une rationalité, l'art s'adresse à l'un ou l'autre de nos sens. Et engendre un état d'âme. Quand un air de musique, un tableau nous transportent, nous voilà faisant corps avec l'œuvre. L'artiste nous transmet une vision du monde à laquelle on adhère spontanément, sans chercher à comprendre. L'artiste n'explique pas son œuvre : il l'enfante. Le résultat nous chavire ou nous laisse indifférent : c'est une question de sensibilité personnelle. Il y a comme une frontière étanche entre l'art et la science, mais je ne parlerai ni d'opposition, ni de conflit. Ce sont deux manières d'appréhender le réel, et se priver de l'une ou l'autre m'apparaît comme une infirmité. La sphère des sentiments et celle de la raison sont complémentaires. Et toutes deux me sont indispensables.

Ni la science ni l'art ne nous disent si telle ou telle décision est bonne ou mauvaise. De grands savants œuvrèrent au perfectionnement des armes. Et de grands tortionnaires étaient des mélomanes ou des amateurs d'art éclairés. »

La musique n'adoucit pas forcément les mœurs. Dommage … (novembre 2009)

28 septembre 2011

Cela n’a rien à voir (quoique !) De toute façons, cela fait du bien !

Une séparation

Un film iranien de Asghar Farhadi, Ours d’or à Berlin. A couper le souffle ! Magnifiquement réalisé et joué, Construit comme un thriller, un grand moment d’humanité.

 

1Q84

Déjà deux tomes de parus. Le dernier opus de Hakura Murakami. Une écriture limpide, un suspense permanent…La capacité à décrire un quotidien réaliste et fantasmé…Plusieurs millions d’exemplaires déjà vendus au Japon…

 

Sans titre ou « poke the box » !

Avec un visuel représentant le personnage du projet domino, Seth Godin publie un petit bouquin pour nous inciter à prendre des initiatives. C’est américain ! Simple, direct, facile à lire et toujours positif.

Bravo à son éditeur diateino qui n’hésite pas à publier sans titre de couverture…Bonne façon de mettre en pratique les conseils de son auteur…

Innover, par Hubert Jaoui

Hubert sait apporter méthode, énergie et enthousiasme pour innover.

Il nous livre réflexions et bonnes recettes pour s’engager dans cette perspective.

Pratique et réjouissant, merci du cadeau…

Les recommandations d’Hubert Jaoui, de GIMCA / http://www.gimca.net

 

Et aujourd’hui, on fait quoi?

Il ne suffit plus de sortir du cadre pour trouver de bonnes réponses.  Relier 8 points en 4 traits sans lever le crayon a marqué les esprits…Aujourd’hui, il nous faut probablement  définir de nouveaux périmètres, de nouveaux paradigmes ou espaces !

Aller au-delà de « sortir du cadre » pour inventer autre chose. D’où : break the box.
En créant « break the box », nous souhaitons inventer de nouvelles formes d’échange, de réflexion pour permettre à chacun d’inventer « sa » solution.

Aujourd’hui, nous proposons une « learning expedition » à Shanghai, et préparons pour demain d’autres initiatives. Naturellement, cela peut être pris en charge par votre organisme de formation…De quoi vivre des expériences !

Pour feuilleter la brochure en ligne... c'est ici!

24 mai 2011

Se faire plaisir...

En s’envoyant en l’air… à Aix !
Euh, je veux dire se reposer, réfléchir, faire le calme en soi, méditer… dans une cabane dans les arbres ! C’est la proposition originale et confortable d’Antonella Vuerich qui après avoir été une pro reconnue du « publishing » se propose d’accueillir ses hôtes dans une belle maison… Ici pour visiter !

... avec une série TV juste formidable !
Treme (prononcer twemay)  est un quartier de la ville de La Nouvelle-Orléans. La série se déroule trois mois après le passage de l'ouragan Katrina alors que les résidents de la Nouvelle-Orléans, musiciens, chefs, Indiens de Mardi Gras, essayent de reconstruire leurs vies, leurs maisons et leur culture unique. Créée par David Simon et Eric Overmyer. Pour amateurs de jazz, d’énergie, d’humour… La première saison est disponible.

17 mars 2011

L’innovation indispensable

IDEO est considéré par « Fast Company » comme la 3ème entreprise des meilleurs innovateurs de 2010 pour avoir décidé de partager son process d’innovation.
Pour la France IDEO a réservé une intervention à son image, sympathique et efficace dans le cadre d’une soirée organisée par La Tortue Bleue (Club, Think-Tank...). Vous trouverez images et textes dans le blog : www.blog-latb.fr
Pour mémoire les règles de base d’une bonne réunion de brainstorming :

  • Déférez tout jugement
  • Encouragez les idées insensées
  • Rebondissez sur les idées des autres
  • Restez centré sur le sujet
  • Une seule conversation à la fois
  • Communiquez visuellement

21 janvier 2011

Parce que les artistes nous aident à sortir du cadre...

Parce que les artistes nous aident à sortir du cadre, et que dans ce monde qui voudrait être logique il est peut être urgent d’apporter des réponses non conventionnelles, voici un coup de projecteur sur "Over the River" le nouveau projet de Christo.

Christo : « J'ai fui un pays communiste, la Bulgarie, peu après l'insurrection hongroise de 1956. Nos œuvres sont contre toute forme de propagande. Nos œuvres sont l'expression de la liberté: liberté d'esprit, d'imagination et de mouvement. »

« Over the River » est un projet de longue date que Christo avait avec sa femme Jeanne-Claude ; le décès de celle-ci en 2009 n’a pas empêché Christo de poursuivre son projet qui sera peut-être le plus surprenant de son œuvre : l’idée de « Over The River » est de recouvrir de morceaux de toile argentée au-dessus de 65 kilomètres de la rivière Arkansas dans l’Etat du Colorado. Quelle est alors l’actualité en 2011 de ce projet ? L’étude définitive sera rendue par Christo en avril 2011, puisque cette œuvre nécessite un travail colossal : près de 9000 « ancres » seront amarrées à la berge et soutiendront ces pans argentés. Certaines associations riveraines s’opposent à ce projet qu’ils considèrent comme profondément anti-écologique : il entraînera une consommation inutile d’énergie et la véritable invasion de visiteurs de son projet pourra menacer l’écosystème actuel. Christo choisirait-il la création artistique au détriment des préoccupations écologiques actuelles ? L’auteur s’en défend, et voit dans ce projet à la fois une opportunité de développement économique de la région (le coût, estimé à 40 millions d’euros, est bien inférieur aux 200 millions d’euros de retombées prévues par les visiteurs) et un respect profond de l’environnement, puisque les matériaux seront recyclables, « j’y tiens ».

 

>> Quelques photos du projet "Over the River" de Christo 

19 octobre 2010

Le succès inattendu d’un film annoncé comme austère : "Des Hommes et des Dieux"

Créer un territoire...
Le rythme du film, l’absence de musique hors les chants a capella, des dialogues essentiels mais pas de bavardage, tout cela crée un univers original, sans doute fidèle à la réalité, mais en tous cas vraisemblable, fort et spécifique. On est dans un univers bien particulier. Simplicité et lenteur... Musique délicate, inutile de souligner.

 

Surprendre...
Un des moments forts de ce film est sans doute celui du diner où Frère Luc démarre une cassette du Lac des Cygnes. Aucune parole, des plans serrés sur les visages. Cette musique improbable vient souligner la situation vécue par chacun. Le décalage change le regard, crée une nouvelle situation.

 

Ecouter.
Naturellement chacun a son point de vue sur la décision à prendre... Puis finalement, l’écoute mutuelle montre que cela n’est pas si simple. La retenue, la modestie de chacun enrichit le groupe, lui donne sa cohésion. Ecouter c’est communiquer.

 

Communiquer.
Là encore Frère Luc qui est médecin montre avec naturel et simplicité son empathie avec les malades qu’il reçoit. Pour indiquer la posologie à une personne dont on devine le dénuement, il griffonne sur un papier un soleil avec deux bâtons puis un croissant de lune avec d’autres bâtons. On oublie trop souvent que communiquer c’est utiliser le langage de l’autre, tout simplement...

 

Faire confiance au spectateur.
La médiatisation de la fin tragique de ces moines n’avait pas besoin d’être illustrée puisque nous la connaissons. Alors nos moines s’en vont leur chemin vers un ailleurs indéfini et disparaissent dans le brouillard... Le destinataire de nos messages sait comprendre...

 

Donner du sens !
Alors là on est au top... Car ce film pose tout simplement les questions clés. Quel sens donner à sa vie, à la mort. Et finalement aller à l’essentiel, ce n’est pas inutile.
Idem pour les valeurs... Le courage trouve une illustration forte. J’ai le choix dit Lambert Wilson face aux terroristes qui veulent l’obliger à soigner leurs combattants. Puis comprendre plutôt que chercher à savoir qui a raison. Puis aussi, le respect, la tolérance, bref des sentiments que l’on n'ose guère afficher. Et finalement, afficher ses sentiments, ce n’est pas dégoutant...

La médiatisation planétaire du sauvetage des mineurs du Chili…

Le poids des images
Qu’il s’agisse de la vie au fond de la mine ou de ce qui se déroulait à la surface, particulièrement au moment de la remontée.

Les annonces
Prudentes et régulières elles nous permettaient de suivre pas à pas la progression des travaux. La réduction des délais venant souligner l’exploit ainsi accompli.

La place du président
Chaleureux et simplement présent sans donner de leçons. Emu, vivant et attendant la remontée du dernier homme...

Le training des mineurs
Pour donner cohérence à l’ensemble, chacun des mineurs a été pris en charge...