Lettre-blog de Bruno Paillet, conseils&annonceurs associés

• Les cadeaux sont comme les conseils: ils font plaisir surtout à ceux qui les donnent. Edouard Henriot

• Les petits cadeaux entretiennent l'amitié. Le premier qui a dit cela voulait se faire donner quelque chose. Eugène Scribe

• Par Jean Chanard, in Entre prends, 1978, (édition hors commerce) :
  « Ayons l’envie et le désir du nouveau.
  Non pas pour fuir la réalité.
  Mais pour reconnaitre en nous
  la création,
  fruit d’un autre,
  dont nous sommes porteurs.
  Chérissons les idées nouvelles.
  Elles seules peuvent nous sauver
  de la calcification, de la sclérose,
  de la mort lente, de la lente finition,
  du long dépérissement.
  Arrêtons de nous protéger
  et de nous appuyer
  derrière les cathédrales du savoir
  des anciens.
  Notre devoir est à venir,
  Notre savoir est à naître. »

• Cité par Jeanne Bordeau : « La parole est à moitié à celui qui parle, à moitié à celui qui écoute ». Montaigne.

• Cité par Thierry Maillet : « Je passe ma journée à imaginer comment scotcher les familles devant la télé et je passe mes soirées à gamberger comment en descotcher mes enfants. Un vrai travail de schizophrène. » Nicolas de Tavernost, Paris Match 2007.

• Par Jean Chanard, in Entre prends, 1978 :
  « Donnons à nos mots une valeur nouvelle.
  Les mots anciens n'ont plus de sens.
  Foin des dictionnaires et du langage,
  et des livres à barbe et cheveux blancs.
  Ecrivons nos propres livres.
  Inventons-en les mots.
  Diffusons-les parmi nos amis.
  Lisons-les, le soir, à la veillée.
  Partageons-les avec les leurs.
  Communiquons notre savoir,
  non pas par des discours.
  Sachons partager gratuitement
  notre savoir.
  Dilapidons-le,
  en permanence.
  Communiquons-le,
  comme un devoir,
  comme une obligation.
  Inoculons-le,
  comme une messe,
  comme une intronisation. »

"Rien n'est jamais sans conséquence. En conséquence, rien n'est jamais gratuit."
Confucius, 551-479 av. JC

"Communiquons notre savoir, non pas par des discours.
Dilapidons-le en permanence.
Communiquons-le, comme un devoir, comme une obligation.
Inoculons-le, comme une messe, comme une intronisation."
Jean Chanard, Entre prends, 1978, édition ateliers du créac, hors commerce.

Texte retrouvé avec la complicité d’Alain Valtat et un clin d’oeil à Jean Chanard.

“ Celui que n’a jamais saisi - fût-ce en rêve ! - le dessein d’une entreprise qu’il est le maître d’abandonner, l’aventure d’une construction finie quand les autres voient qu’elle commence et qui n’a pas connu l’enthousiasme brûlant d’une minute de lui-même, le poison de la conception, le scrupule, la froideur des objections intérieures et cette lutte des pensées alternatives où la plus forte et la plus universelle devrait triompher même de l’habitude, même de la nouveauté ; - celui qui n’a pas regardé dans la blancheur de son papier une image troublée par le possible, et par le regret de tous les signes qui ne seront pas choisis, - ni vu dans l’air limpide une bâtisse qui n’y est pas ; - celui que n’ont pas hanté le vertige de l’éloignement d’un but, l’inquiétude des moyens, la prévision des lenteurs et des désespoirs, le calcul des phrases progressives, le raisonnement projeté sur l’avenir, y désignant même ce qu’il ne faudra pas raisonner alors, celui-là ne connaît pas davantage, quel que soit son savoir, la richesse et la ressource de l’étendue spirituelle qu’illumine le fait conscient de construire. ”

Paul Valéry

Introduction à la méthode de Léonard de Vinci

Il y a quelques jours, alors qu’il éclatait de rire devant une pub à la télé, le cœur de Jean a calé. Pour beaucoup d’entre nous Jean fut un des penseurs, parmi les plus attachants et les plus généreux de la communication. L’homme de Vinci, emblème de Manpower, reste attaché à son nom et de nombreux projets d’entreprise savent lui devoir leur souffle et la hauteur de leur ambition. Amoureux des idées et des mots, créateur du CREAC qu’il a animé jusqu’il y a quelques années, auteur de plusieurs ouvrages, Jean s’était retiré dans ses terres du Lubéron. On lui souhaite un paradis aux senteurs légères de thym et de serpolet. Et son élégance nous manque...

>>Quelques pages signées Jean Chanard