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03 novembre 2014

"Parle plus bas car on pourrait bien nous entendre … Le monde n’est pas prêt pour tes paroles tendres !"

Ah… ressusciter le conseil de Dalida judicieusement confié à l’oreille du Parrain pour déplorer le fracas des temps présents ! Ridicule peut-être mais primordial quand on assiste à l’inflation de ces mots qui perdent de leur sens au fur et à mesure qu’ils enflent comme des baudruches, en ces temps où, pour se faire entendre, il faut caricaturer.

De Trierweiler à Zemmour, de titres racoleurs en annonces scandaleuses, de déclarations tonitruantes en révélations avilissantes, personne ne semble plus capable de dire les choses avec nuance. On sait pourtant à quel point la complexité,  la vitesse du monde, la fragilité des hommes devraient nous inciter au propos modeste.

Heureusement  la petite musique, le mot retenu, la parole parcimonieuse de Modiano reçoivent  le Prix Nobel … Comme le reçoit également Malala, jeune fille de 17 ans, qui se bat pour que l’école soit ouverte à tous les enfants, pour leur donner le sens des mots.

Ecoutons donc les arbres qui poussent plutôt que le bruit de ceux qui tombent. Parlons moins fort pour que nous puissions enfin nous entendre !

 

Bruno Paillet

Commentaires

Un excellent moyen d'essayer de "vivre ensemble"

Écrit par : bouilliol | 04 novembre 2014

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