23 novembre 2010

Les secrets d’état sont ils faits pour être communiqués ?

Peut on impunément, au nom de la démocratie et de la nécessaire transparence, qui en serait le corollaire, donner à voir au monde entier les turpitudes et les horreurs des guerres, qu’il refuse de voir ?
Julien Assange, ex hacker australien de génie nous apporte une réponse non équivoque ! Il jette en pâture les quelques 91 000 pages des rapports militaires sur la guerre en Afghanistan et plus de 390 000 documents sur l’Irak. Plus que le contenu de ces rapports, qui mettent un coup de projecteur cru et violent sur les pratiques très contestables de l’armée américaine en campagne c’est la méthode et l’avenir qui préoccupent.
Le créateur et gestionnaire de Wikileaks ne s’en cache pas, il a conçu son site pour faire la révolution de l’information avec « l’organe de renseignement le plus puissant du monde » et contourner une presse entachée de partialité, de sélectivité voir de corruption ou soumise à des intérêts financiers qui limiteraient sa déontologie. Mais il a fait deux choix qui altèrent ce beau parti pris. Il a privilégié dans sa croisade des documents « secret défense ». Il dispose de toutes sortes de données, notamment sur les entreprises, et peu d’entre elles ont servi aujourd’hui à faire cesser  des business douteux ou à démasquer des dirigeants corrompus. Attaquer le Pentagone est autrement porteur sans doute...

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