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10 avril 2009

Le cygne noir… pour relativiser les prévisions !

« Le cygne noir » de Nassim Nicholas Taleb, ou la puissance de l’imprévisible paru aux Belles Lettres prend cet animal rare pour symboliser les événements dont la probabilité qu'ils surviennent est extrêmement réduite. En revanche, ces événements, s'ils se produisent, ont un impact immense, parfois sur la vie de millions de gens, pour de nombreuses années.
Quelques exemples de "cygnes noirs" selon l'auteur : les attentats du 11 septembre, la montée au pouvoir d’Hitler, la bulle internet…
Ces événements ont trois points en commun. Ils sont imprévisibles, leur impact est considérable et après-coup, chacun pense que les dégâts (ou améliorations) étaient tout à fait logiques et prévisibles. Taleb explique cela par le besoin insatiable qu'aurait l'être humain de vouloir tout rationnaliser !
Un bouquin dense avec de nombreux exemples, une invitation à regarder et décoder autrement notre actualité.

Commentaires

Il ya quelques mois paraissait un excellent article dans Le Monde, sous la signature d'un grand mathématicien qui soutenait que la Finance n'était pas malade des mathématiques mais soufrait d'une insuffisance de mathématiques. A l'appui de cette thèse, l'auteur citait l'utilisation excessive , en Finance, de la Loi Normale (inventée depuis près de 200 ans) comme base de la plupart des modèles théoriques qui ont présidé à la financiarisation (notamment la titrisation) des dernières années. Il existe en effet aujourd'hui d'autres théories probabilistes plus modernes. Quoiqu'il en soit, la Loi Normale n'excluait pas la probabilité de survenance d'évènements extrêmement improbables (ce qu'on appelait les "queues de distribution"). C'est pour l'avoir oublié que les petits génies de la mathématique appliquée à la Finance (en particulier les français) ont planté le système !

Écrit par : Bertrand FOURNIER | 15 avril 2009

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